
Vert, terre cuite, bleu profond: une nouvelle base chromatique
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by admin
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La garde-robe masculine s’est longtemps laissée dicter ses fondamentaux par le trio bleu, gris, brun. Désormais, une nouvelle triade s’installe sans fracas: vert, terre cuite, bleu profond. Loin d’un caprice saisonnier, ces teintes étirent le spectre des neutres et offrent des harmonies plus riches sans sacrifier la sobriété française. Le vert, surtout dans ses nuances olive, pin ou sauge, s’acoquine naturellement avec les textures de tweed, de flanelle ou de velours côtelé. La terre cuite, entre roux et brique, réchauffe un vestiaire urbain et renvoie une lumière charnelle qui fait vibrer les peaux claires comme mates. Quant au bleu profond, presque encre, il densifie le classique marine et souligne les volumes.
Adopter ces couleurs, c’est d’abord penser tissus. Un blazer en hopsack vert pin se porte comme un bleu: chemise écrue, pantalon en laine froide gris moyen, mocassins bruns. Un pantalon en flanelle terre cuite, calibré en teinte sourde, dialogue avec un blazer anthracite ou un cardigan gris perle sans heurter le protocole du bureau. Le bleu profond, en gabardine de laine, redonne de la gravité à un costume deux pièces, la nuance absorbant la lumière et affinant la silhouette. Ces couleurs gagnent à être mates ou subtilement chinées: elles s’inscrivent dans la durée et évitent les effets criards.
Le style s’écrit dans les contrastes. Le vert se marie aux bruns, aux beiges, aux bleus délavés; il accepte l’or vieilli d’une boucle, le veau velours tabac, la corne sombre. La terre cuite aime l’écru, le camel, le gris froid et les blancs cassés; elle trouve un allié dans la flanelle qui l’adoucit et la sophistique. Le bleu profond, presque nocturne, valorise les textures lustrées comme le mohair ou le grain de poudre pour la soirée, tandis qu’en journée il s’accommode d’une chemise Oxford bleu ciel qui casse la densité. Les accessoires suivent: cravates en grenadine vert bouteille, foulards brique en soie discrète, ceintures chocolat.
Rien de tout cela n’a vocation à remplacer les piliers du vestiaire, mais à les élargir. Dans une semaine type, on pourrait imaginer un blazer vert le lundi, un pantalon terre cuite le jeudi, un costume bleu profond le vendredi, chaque fois en conservant les mêmes chemises écrues et les mêmes souliers bruns. C’est la promesse de looks renouvelés sans refonte totale. La ville gagne en nuances, le regard s’aiguise, et le tailoring redevient un terrain d’expression plutôt qu’un uniforme répété.
La garde-robe masculine s’est longtemps laissée dicter ses fondamentaux par le trio bleu, gris, brun. Désormais, une nouvelle triade s’installe sans fracas: vert, terre cuite, bleu profond. Loin d’un caprice saisonnier, ces teintes étirent le spectre des neutres et offrent des harmonies plus riches sans sacrifier la sobriété française. Le vert, surtout dans ses nuances…
La garde-robe masculine s’est longtemps laissée dicter ses fondamentaux par le trio bleu, gris, brun. Désormais, une nouvelle triade s’installe sans fracas: vert, terre cuite, bleu profond. Loin d’un caprice saisonnier, ces teintes étirent le spectre des neutres et offrent des harmonies plus riches sans sacrifier la sobriété française. Le vert, surtout dans ses nuances…